Autant le dire… : Il ne manquait plus que cela au CHUSS de Bobo

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le Centre hospitalier universitaire Sourô Sanou de Bobo n’est plus en mesure d’assurer la restauration du personnel soignant des malades et de leurs accompagnants. Faute de qualité des repas servis par les services du réfectoire. Les responsables syndicaux, avec l’aval de leurs membres, après une Assemblée générale tenue le 28 juillet dernier ont alors décidé de la fermeture pure et simple de ce réfectoire. En plus du réfectoire, le personnel dénonce la qualité de service du gardiennage dont certains agents manquent de compétences requises pour bien assurer leur boulot. En outre, le service de nettoyage manque de matériels appropriés pour assurer la propreté des lieux.

A dire vrai, il ne manquait que ce grain de sable pour montrer à quel point cet hôpital qui en principe doit être une référence pour toute le grand Ouest ne répond plus à cet objectif-là. On se rappelle que ce n’est pas la première fois que le personnel soignant a manifesté pour exiger de meilleures conditions de prise en charge des malades. On se rappelle également des mesures prises à chaque fois pour trouver des solutions. Mais on a tout de suite l’impression après tout que rien n’est fait pour appliquer ces mesures-là.

En effet, à Sourô Sanou, quand ce ne sont pas les consommables qui manquent, c’est le bloc opératoire qui est fermé. Par manque de matériels. Quand ce n’est pas la pharmacie qui manque de produits, jusqu’aux fils de siture, à la bétadine et aux gants, en passant par le sparadrap et le coton hydrophile, c’est la pédiatrie (Ah !!! cette pédiatrie dont de nombreuses mères se souviendront qui manquent de places pour accueillir les enfants malades. Quand ce ne sont pas les ampoules qui manquent parce qu’elles ont été volées la nuit par qui on ne sait alors qu’il y a des vigiles, c’est les installations électriques qui sont défaillantes. Quant à l’imagerie, c’est-à-dire la radiologie et le scanner, ne demandez pas s’il y en a.

Tout le monde sait que ce sont les prestations que Sourô Sanou donne le moins. Il semble que le matériel y est toujours en panne. Faute d’entretien. S’il vous plait, si un jour vous êtes à Sourô Sanou pour quelle que raison que ce soit, ne demandez jamais à aller dans les toilettes publiques qui sont à l’intérieur. Vous perdrez pour longtemps tout envie de vous soulager. Des urgences à la porte à la cardiologie en passant par la maternité, l’urologie, la pédiatrie, la réanimation, l’odontologie, l’ORL etc. ce sont des agents qui se plaignent à longueur de journée des conditions de travail.

Finalement, on est en droit de se demander ce qui se passe réellement à Sourô. Est-ce le gouvernement qui n’y met pas assez de moyens pour lui permettre de fonctionner normalement et remplir sa vocation primaire qui est de pourvoir aux soins des populations de cette partie du Burkina ? Ou bien est-ce tout simplement une question de gestion et de management comme le pensent certains ? Dans l’un ou l’autre cas, le gouvernement est en mesure de prendre ses responsabilités. Car, il s’agit d’une question existentielle, la question de santé. Depuis maintenant plusieurs années, on parle de détournements à Sourô Sanou.

Un ancien directeur général qui a eu la malchance de passer dans cet hôpital est même passé devant les dernières assises criminelles de la ville de la Cour d’appel de Bobo. A dire vrai, il faut faire les états généraux de l’hôpital Sourô Sanou de Bobo. Autrement, voir plus clair qui fait quoi, quand et comment ? A la limite, s’il le faut, revoir l’organigramme et procéder sans complaisance à des nominations ou à des remplacements d’agents ou de personnels qui pourraient paraître indéboulonnables. Car à l’analyse, tous les directeurs qui y sont passés ne peuvent pas tous être de mauvais gestionnaires ? Ils ne peuvent pas non plus manquer d’ambitions pour réussir la mission qui a été confiée à leur nomination. Cet hôpital ne peut pas manquer de tout en même temps. Il y a un autre problème ailleurs qu’on refuse de regarder en face.



12/08/2011
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres