la baisse de niveau des élèves

L’auteur de la réflexion ci-après donne quelques raisons qui, à son avis, justifient la baisse de niveau des élèves. Il propose que soit revu dans son ensemble le système éducatif burkinabè.

 

 

C’est la période des examens au Faso ; le CEP, le BEPC, le BEP, et autres examens se sont bien déroulés et on se tourne actuellement vers le BAC qui débutera le 12 juillet 2011. Les examens qui ont déjà eu lieu et dont les résultats sont connus ont les taux de succès toujours ou presque les mêmes que ceux des années antérieures (inférieurs à 40 %). Pour le BAC, on attend de voir ; sauf miracle, le taux de succès ne pourra dépasser les 35% sur toute l’étendue du territoire national. Et pourtant, le gouvernement se donne les moyens chaque année pour soutenir le système éducatif dans son ensemble.

On peut alors se demander pourquoi le taux de réussite aux examens n’atteint pas les 50% ou plus. La réponse a priori est que les élèves sont devenus des paresseux, ils n’apprennent pas leurs leçons. Cela est bien juste, car on constate que durant l’année scolaire, certains élèves consacrent la majeure partie de leurs temps aux jeux vidéo, à l’Internet, à la danse, à la mode, au style hip-hop et j’en passe. Ces élèves influencent du coup leurs camarades de classe et/ou de lycée / collège. Certains élèves vont même à manquer de respect à leurs professeurs. Et tout cela a pour conséquence la baisse du taux de réussite. A qui la faute si aujourd’hui le système éducatif burkinabè a de faibles résultats ?

• Les parents ? On assiste de nos jours (avec certains ménages riches et moyennement riches) à un laisser-aller total des enfants. Les parents n’ont plus le temps pour l’éducation scolaire et familiale de leurs enfants et cela pour des raisons diverses :
 Le service : quand les couples sont séparés pour raison de service, le suivi de l’éducation des enfants devient alors difficile pour l’un et l’autre.
 La fuite de responsabilité : il y a des parents qui, sous le voile du service, sont le plus souvent absent des maisons (soit en mission, soit en réunion). Pour consoler leurs enfants, ils leur donnent toutes sortes de présents, laissant alors les enfants mener leur vie comme ils l’entendent.

• Les élèves ? Comme mentionné plus haut, les élèves sont eux-mêmes responsables de leurs échecs à plus de 80%.
 Quand un élève s’attend à des NST (Note sexuellement transmissible) pour passer en classe supérieure, il est clair qu’il échouera à l’examen, ne connaissant pas les correcteurs pour les séduire.
 Quand un élève, au lieu de bosser, cherche à corrompre des professeurs pour passer en classe supérieure, c’est également sûr qu’il échouera à l’examen.

• Le gouvernement ? On constate fort malheureusement des effectifs élevés dans les salles de classe rendant souvent difficile le travail des professeurs. Vous trouverez des classes d’examen avec plus de 60 élèves. Comment le professeur peut-il bien évaluer ses élèves et suivre de façon générale leurs travaux ? Le gouvernement doit renforcer le nombre de classes en construisant de nouvelles salles de classe et en renforçant le corps enseignant en leur permettant de travailler dans de bonnes conditions. Le taux de déperdition est très élevé dans notre pays. Que deviennent tous ces élèves chassés de nos établissements scolaires ?

Quel est le taux de récupération des déperditions scolaires par le gouvernement burkinabè ? Voici quelques préoccupations qui doivent être prises en compte par le gouvernement afin d’améliorer le système éducatif. Cette jeunesse qui sort des établissements scolaires sans diplôme, que fera-t-elle ? Que deviendra- telle ? Le retour à la terre ? Je n’en crois pas pour tous. S’inscrire dans des écoles de formation ou professionnelle ? Tous n’ont pas les moyens car nombreux sont issus de familles pauvres. Le seul recours pour la plupart, c’est l’école de la rue, où est développée la délinquance, le banditisme, la drogue et j’en passe. Trouvons donc des moyens propres à nous-mêmes pour mieux améliorer notre système éducatif des moyens qui pourront rehausser le taux de réussite interne et externe. Sachons recadrer les déperditions en les orientant vers des formations professionnelles que l’Etat pourrait mettre en place sur toute l’étendue du territoire.

Aux parents, je leur demande d’accorder beaucoup plus de temps à leur progéniture. Ainsi, ils pourront mieux suivre l’éducation scolaire et familiale de ces derniers. Les parents doivent être eux- mêmes des exemples pour leurs enfants, partant de l’habillement au comportement. Ils doivent également suivre le travail scolaire de chaque enfant (élève) en rendant au moins une visite trimestrielle dans l’établissement de l’élève. Tout cela, dans le but d’avoir des informations sur le comportement de son enfant et son attitude à l’école. Les professeurs se doivent de donner le meilleur d’eux- mêmes pour l’éducation et l’encadrement des élèves et surtout dénoncer tout comportement d’élève à nuire à l’administration qui devra à son tour informer les parents de l’élève. Cela permettra aux parents de mieux suivre leurs enfants sur le plan éducatif.

BOUDA Kouca Samuel



13/07/2011
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