la patrie des hommes intègres

 

 

Le Burkina Faso, Pays des hommes intègres, également appelé Burkina, est un pays d’Afrique de l'Ouest sans accès à la mer, entouré du Mali au nord, du Niger à l’est, du Bénin au sud-est, du Togo et du Ghana au sud et de la Côte d'Ivoire au sud-ouest.

Ses habitants sont les Burkinabè. La capitale est Ouagadougou, située au centre du pays. Le Burkina Faso est membre de l’Union africaine (UA) et de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

 

Ancienne colonie française, la Haute-Volta obtient l’indépendance en 1960. Le nom actuel du pays (Burkina Faso) date du 4 août 1984, sous la présidence du révolutionnaire Thomas Sankara. Il signifie la patrie des hommes intègres en langues locales mooré (burkina signifiant « intègre ») et bamanankan (faso se traduisant par « patrie »). C’est une combinaison dans deux langues principales du pays (le mooré parlé par les Mossi, ethnie majoritaire du Burkina et le bamanankan ou « langue des Bambara » ou des Dioula parlée dans la sous-région ouest-africaine). Burkinabè qui désigne l’habitant (homme ou femme) est en foulfouldé, langue parlée par les Peuls, peuple d’éleveurs nomades également présents dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest.

En français, on utilise Burkina ou Burkina Faso dans les usages courants, et Burkina Faso dans les usages officiels.

 

Le territoire du Burkina Faso est divisé en 13 régions et subdivisé en 45 provinces, 350 départements, 359 communes de plein exercice dirigées par des maires élus et 8 000 villages environ.

La langue officielle est le français. De nombreuses langues nationales sont parlées dont les plus courantes sont le Moore, le Dioula, Gulmancéma et le Foulfoulde.

Depuis son indépendance en août 1960, le Burkina Faso a connu plusieurs régimes politiques : État de droit et État d’exception. À partir de 1991, le pays a opté pour un système politique démocratique en adoptant une constitution par voie référendaire et en organisant des élections présidentielles et législatives.

 

Reliefs 

Hydrographie 

Quoique peu élevé et relativement peu arrosé, le Burkina a un réseau hydrographique assez important, surtout dans sa partie méridionale. Les cours d’eau se rattachent à trois bassins principaux : les bassins de la Volta, de la Comoé et du Niger.

Le pays devait son ancien nom de Haute-Volta aux trois cours d’eau qui le traversent : le Mouhoun (anciennement Volta Noire), le Nakambé (Volta Blanche) et le Nazinon (Volta Rouge). Le Mouhoun est le seul fleuve permanent du pays avec la Comoé qui coule au sud-ouest.

Le bassin de la Volta 

Le plus important, il s’étend au centre et à l’ouest du pays sur une superficie de 178 000 km². Il est constitué par trois sous-bassins majeurs : ceux du Mouhoun, du Nakambé et de la Pendjari. Les eaux de ses bassins se rejoignent au centre du Ghana, où elles forment le lac Volta.

Le Mouhoun (Volta Noire)

Seul cours d’eau permanent avec un bassin versant de 92 000 km², il prend sa source sur le versant nord du massif gréseux de la falaise de Banfora, dans une région où les précipitations dépassent 1 000 mm par an. Il coule d’abord vers le nord-est puis s’infléchit brusquement vers le sud. Au confluent du Sourou, le bassin versant du Mouhoun et ses principaux affluents (Plandi, Kou, Voun Hou) fournissent un débit moyen de 25 m³/s. Ce débit est cependant très irrégulier. Le principal affluent du Mouhoun est le Sourou, rivière à pente peu accusée, qui draine l’ancienne plaine lacustre du Gondo dont le bassin versant est de 15 200 km². Ce bassin, presque totalement sahélien ne produit que de faibles écoulements. À l’état naturel, lors des décrues, le Sourou alimentait le Mouhoun. Depuis 1984, les ouvrages de dérivation et de contrôle installés en amont de la confluence avec le Mouhoun permettent le stockage de 250 millions de m³ dérivés des crues d’hivernage et de restituer le surplus dans le Cours aval du Mouhoun pendant la saison sèche. Changeant brusquement de direction après la boucle du Sourou, le Mouhoun coule vers le sud-est puis plein sud, formant frontière avec le Ghana. Il parcourt le pays sur une distance d’environ 860 km.

Le Nakambé (Volta Blanche) 

Il prend sa source à l’est de Ouahigouya, dans une région qui reçoit 500 à 600 mm d’eau par an. Il draine un bassin versant de 50 000 km².Il draine toute la partie centrale et le nord du plateau central et ne coule que pendant la saison des pluies. Les premiers écoulements intermittents peuvent se produire en mai, mais ce n’est qu’en juillet/août que les débits deviennent permanents à la station de Wayen et se renforcent vers l’aval pour atteindre à Bagré un, débit moyen de 145 m³/s en août:

Le Nazinon (Volta Rouge)

Lui et son principal affluent la Sissili, drainent la partie sud-ouest du plateau central avec un bassin versant de 20 000 km² . Leur régime hydrologique est très voisin de celui du Nakambé.

La Pendjari 

Il forme la frontière sud-est du Burkina avec le Bénin, reçoit en rive droite trois affluents (le Doudodo, le Singou et la Konpienga) dont les bassins versants totalisent 21 600 km². Ces affluents apportent moins de 30% du débit moyen de la Pendjari qui elle-même tarit complètement une année sur deux en avril à Porga au Bénin.

Le bassin de la Comoé

Il qui draine l’extrémité sud-ouest du pays a un bassin versant de 18 000 km². Il prend, sa source, dans les falaises de Banfora. Son cours, coupé par des rapides et des chutes, communique avec des mares permanentes situées au pied de la falaise de Banfora, comme le lac de Tengrela. Les écoulements sont permanents . La pluviométrie relativement abondante de ces régions confère aux rivières qui s’y trouvent un régime nettement soudanien avec une augmentation des débits dès le mois de juin et les débits de crue en août/septembre pouvant atteindre 500 m³/S.

Le bassin du Niger

Il draine le nord-est et l’est du pays et a un bassin versant de 72 000 km² . Les affluents burkinabè du Niger les plus septentrionaux sont en grande partie endoréiques (le Béli, le Gorouol, le Goudébo et le Dargol) et peuvent provoquer des crues importantes. Par contre, les affluents soudano-sahéliens (la Faga, la Sirba, la Bonsoaga, le Diamangou et la Tapoa) ont des régimes un peu moins irréguliers et contribuent à la crise dite soudanienne du Niger qui se produit en septembre. Ces cours d’eau de faible débit ne forment souvent qu’un chapelet de mares.

Toutes les rivières du Burkina excepté le Mouhoun et celles du sud-ouest (bassin de la Comoé) sont temporaires : ne coulant que de juillet à octobre)

En dehors du réseau hydrographique Il existe des bassins fermés qui alimentent de nombreuses grandes mares ou lacs naturels, sans écoulement permanent ou temporaire, qui occupent les bas-fonds ou les espaces interdunaires: les lac de Tingrela, de Bam et de Dem, les mares d’Oursi, de Béli, de Yomboli et de Markoye. Les observations effectuées sur la mare d’Oursi et le lac de Bam laissent penser que le fond de ces lacs se colmate par des dépôts argileux.

Le manque d’eau est souvent problématique, surtout au nord du pays.

 

Climat 

Le Burkina Faso possède un climat tropical de types soudano-sahélien (caractérisé par des variations pluviométriques considérables allant d’une moyenne de 350 mm au Nord à plus de 1 000 mm au Sud-ouest) avec deux saisons très contrastées : la saison des pluies avec des précipitations comprises entre 300 mm et 1 200 mm et la saison sèche durant laquelle souffle l’harmattan, un vent chaud et sec, originaire du Sahara. La saison des pluies dure environ 4 mois, entre mai-juin et septembre, sa durée est plus courte au nord du pays.

On peut donc distinguer trois grandes zones climatiques :

  • zone sahélienne au nord du pays : moins de 600 mm de pluviométrie par an et amplitudes thermiques élevées (15 à 45 degrés).
  • zone soudano-sahélienne entre 11° 3' et 13° 5' de latitude Nord. C’est une zone intermédiaire pour les températures et les précipitations.
  • zone soudano-guinéenne au sud du pays : plus de 900 mm de pluie par an et des températures moyennes relativement basses.

On distingue deux (2) saisons inégales :

  • Une saison d'hivernage très courte de 3 à 4 mois (juin à septembre).
  • Une saison sèche de 8 à 9 mois (octobre à juin).

La rareté et la mauvaise répartition des pluies provoquent des migrations de plus en plus fortes des populations principalement du Nord et du centre vers les villes, le Sud-ouest du Burkina Faso et les pays de côte.

La température varie de 16 à 45 degrés Celsius ; l’évaporation moyenne annuelle est estimée à 3 000 mm et la recharge annuelle de la nappe souterraine à 40 mm.

 

Les dialectes et langues nationales 

Il existe tout de même plus de 60 langues et dialectes dont les principales sont: le mooré langue parlée par l’ethnie Mossi, le san parlé par les Samos, le fulfuldé parlé par les Peuls, le gulmancéma parlé par les Gourmantché dans l'Est du Burkina Faso, le dagara parlé par les Dagaris, le Dioula qui est une langue commune à plusieurs pays d’Afrique de l’ouest (la Côte d’Ivoire, le Mali, la Guinée etc…), le lobiri parlé par les lobis, le marka, le bobo, le bwamu parlé par les bwabas, le senoufo, le kassena et le lyélé (langues parlées par le peuple dit Gourounsi qui en réalité s'appelle lui-même "NOUN", sud-est et centre ouest) et le bissa qui est la langue parlée par l’ethnie des Boussancé appelé couramment Bissas.

La langue officielle et administrative 

Comme la plupart des pays d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso a pour langue officielle le français.

Religion 

Selon les données du CIA World Factbook de 2008, l'islam est la principale religion du Burkina Faso (50%) alors que 40% de la population est animiste. Les religions chrétiennes sont pratiquées par 10% de la population. Parmi les chrétiens, les catholiques sont majoritaires. Rq: le recensement général de la population en 1996 donnait a peu près les chiffres suivants: (animistes:47%;Islam 31%; christianisme : 21%; autres : 1%)étant donné que le recensement de 2006 ne s'est pas intéressé à la question ( la jugeant trop sensible, de même que la composition des groupes ethniques, il semble difficile ici de valider les chiffres publiés par CIA W. Factbook, au vu du grand écart, et de l'inversion des chiffres en dix (10) années seulement.

Culture

Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), le plus grand festival de cinéma africain sur le continent a lieu tous les deux ans à Ouagadougou (février, années impaires).

Le SIAO, Salon International de l'Artisanat de Ouagadougou, a lieu lui aussi tous les deux ans, principalement les années paires (fin octobre - début novembre). C'est le plus grand salon de promotion de l'artisanat africain. A lieu également tous les deux ans à Bobo-Dioulasso durant une semaine, la semaine nationale de la culture (SNC) tremplin de la culture nationale, sous régionale et de la diaspora. Le Festival Ciné Droits Libres pour les droits de l'Homme et la liberté de la presse ; le festival International de cultures urbaines Waga Hip Hop qui se déroule chaque année depuis 2000 ; le FITMO/Festival International de Théâtre et de Marionnettes du professeur Jean Pierre Guingané ; le Festival Jazz à Ouaga ; les Nuits Atypiques de Koudougou (NAK) ; Le festival International de Théâtre pour le Développement (FITD) etc.

La presse culturelle tient une place de choix. On peut citer L'Observateur Dimanche, Star Hebdo et Evasion. Depuis deux ans, une Association de jeunes journalistes culturels du nom de Planète Culture couvre les principaux festivals du pays.

 

Superficie : 274 000 km²
Densité : 44 hab./km²
Frontières terrestres : 3 192 km (Mali 1 000 km ; Niger 628 km ; Côte d'Ivoire 584 km ; Ghana 548 km ; Bénin 306 km ; Togo 126 km)
Littoral : 0 km
Extrémités d’altitude : + 200 m > + 749 m
Indépendance : 5 août 1960 (ancienne colonie française)



02/10/2010
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