Vite un coup de pousse pour l’école de Tibou !

S’il y a un établissement qui a besoin d’aide pour prendre en marche le train de l’émergence au Faso, c’est bien l’école de Tibou, sur laquelle nous sommes tombé par hasard ce lundi, de retour de Kalsaka. Construite en banco et sous paillote elle est loin de faire la fierté de l’éducation nationale.

Située à 6 km de Arbollé dans la province du Passoré et à une trentaine de kilomètres de la cité minière de Kalsaka dans le Yatenga, l’école n’offre aucun confort. Un coup d’œil à l’intérieur nous a rapidement permis de confirmer l’impression de dehors. On se croirait dans une bergerie. Comme bancs, l’on n’y voit que de petites constructions en terre sur lesquelles s’asseyent les pauvres écoliers. L’on imagine la galère des élèves et des enseignants. Heureusement pour eux qu’il y a les vacances.

 

 

L’école de Tibou, selon le président de l’Association des parents d’élèves, Soumaïla Simporé, existe depuis 2006. Cinq ans après, elle n’a pas encore décollé. Elle a toujours ses deux classes qui feraient 80 apprenants : une classe de CP1 et une classe de CP2. Au terme du CP2, les élèves sont obligés de changer d’établissement pour continuer leurs études au CE1. A ce niveau, ils ont le choix entre l’école de Namassa située à 3 km et celles de Arbollé.

Abandonnée en ces temps de vacances, l’école de Tibou a quand même cette chance d’avoir un président APE qui veille sur elle. En effet, M. Simporé a tout de suite accouru quand il a nous aperçus sur les lieux. Ancien militaire de son état (il est de la classe 63), il jouit d’une retraite paisible depuis 1984. Dès lors, il s’est retiré dans ce bled d’où il continue, sans trompette ni tambour, d’apporter sa contribution au développement du pays.

Grégoire B. BAZIE



27/07/2011
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